IWC INGENIEUR SL REF. 1832 WITH EXTRACT

Au début des années 1970, la notoriété de Gerald Genta, horloger et designer indépendant d’une quarantaine d’années, n’est plus à faire. Véritable visionnaire, il a révolutionné le domaine de l’horlogerie et a réussi l’exploit de rendre la montre professionnelle attractive.
Pour Universal Genève où il a débuté, il a notamment créé la Polerouter. Dès le milieu des années 1960, les plus grandes manufactures helvétiques vont faire appel à lui. Il conçoit ainsi la Constellation pour Omega, l’Ellipse pour Patek Philippe ou encore la Royal Oak pour Audemars Piguet. C’est ainsi sans surprise qu’IWC s’adresse également à Genta pour moderniser l’Ingénieur.

Modèle existant depuis 1954, l’Ingénieur a été pensée par Hans Ernst Homberger, directeur d’IWC, comme une montre robuste, étanche et précise. Destinée aux scientifiques, sa boîte est réputée pour son extrême performance en termes de magnétisme puisqu’elle est capable d’isoler le mécanisme de 80 000 ampères/mètres. Cela représente plus de 16 fois le minimum requis pour l’époque en Suisse. Malgré ses prouesses techniques, l’ensemble est très classique : un boîtier rond, de petites anses fines et un bracelet en cuir.

En 1976, Gerald Genta eut pour mission de donner un nouveau look plus cohérent et moderne à cette montre. Au cours de cette décennie, le designer s’inspire du scaphandre et de la thématique de la recherche sous-marine pour réaliser ses montres. Il utilise pour cette nouvelle Ingénieur les mêmes codes que pour la Royal Oak : un grand diamètre, une forme tonneau, une lunette plus marquée avec vis apparentes, un cadran texturé et un bracelet intégré. Malgré tous ces éléments et le succès des autres modèles développés par Genta, l’IWC Ingénieur SL fut un échec commercial probablement lié à l’essor du quartz. Le modèle ne fut produit qu’en 1000 exemplaires.

L’exemplaire présenté ici date de 1977. En parfait état de conservation et de marche, la montre est accompagnée de son extrait d’archives.