Au poignet de Jérôme Lemoine

Publié le 30 novembre 2018

Ancien joueur de billard et passionné de montres, j’ai eu la chance de rencontrer Romain Rea, ce qui a marqué le début d’une belle collaboration et amitié. A présent, cela fait plus de 20 ans que je baigne dans le monde de l’horlogerie.  

Après avoir été directeur de notre maison mère, 26 rue du Bac, me voici à présent dans notre nouvelle boutique près des Champs Elysées, 25 rue Marbeuf. 

Aujourd’hui, la montre que je porte est une très belle Rolex Daytona Big Red Ref. 6265 cadran argent avec compteurs noirs. Certes c’est une montre mythique, mais, à mes yeux, elle est surtout le reflet de toute une page de l’histoire horlogère et sportive et un chronographe intemporel.  

L’EMBLÈME D’UNE ÉPOQUE 

Le Daytona, du nom du célèbre circuit de course de Daytona Beach en Floride, apparaît en 1963. Depuis, il respecte plus ou moins les mêmes critères : un chronographe, un calibre Valjoux 72 et des compteurs très lisibles… Fiabilité et performance sont les maîtres mots qui définissent ce modèle emblématique ; et c’est la raison pour laquelle il devient la récompense pour les vainqueurs du fameux 24H de Daytona. 

J’aime l’histoire de cette montre, liée au monde du sport et de l’automobile. Taillée pour la course et portée aussi bien par Paul Newman que Jean Paul Belmondo, elle représente l’époque de tous les défis et de tous les possibles. 

UNE MONTRE VINTAGE MODERNE 

La référence 6265 est introduite sur le marché en même temps que la 6263, en 1969. Les deux modèles adoptent les fameux poussoirs vissés qui rendent la montre étanche à 50 m. C’est cette nouveauté, permettant un porté quotidien, qui attire les acheteurs. La différence entre les deux références est la lunette acier sur le 6265, et non celle en époxy noire du 6263, ce qui confère à la montre un aspect plus contemporain et plus épuré. 

Et c’est cette modernité que l’on retrouve dans l’inscription rouge de « Daytona » au-dessus du compteur à 6h qui renforce l’esprit sport de la montre. Cette signature de la manufacture en rouge sur le cadran, d’où le nom de « Big Red », en fait, en outre, une pièce de collection.  

Au-delà du fait que c’est une icône de l’horlogerie, je la trouve très équilibrée et très homogène du point de vue de la taille et du contraste du cadran et des compteurs. Moderne et vintage… un véritable oxymore et pourtant c’est le pari tenu par Rolex avec la Référence 6265. 

Romain Réa