Universal Genève – Tri Compax – Circa 1955

Publié le 2 novembre 2018

L’histoire d’une complication : 

Le Tri-Compax d’Universal Genève

« Le temps lui-même, regarde l’heure à la montre Universal ». 

Jean COCTEAU 

Quel plus bel hommage pour une manufacture horlogère que ses créations soient portées par quelques-uns des plus grands artistes d’après-guerre comme l’immense Jean Cocteau, ou encore Colette et Maurice Utrillo ? Universal Genève eut cet honneur, toutes ces personnalités s’affichant avec l’un de ses chronographes au poignet. 

L’AVENTURE UNIVERSAL GENÈVE

Universal Genève est principalement connu pour ses chronographes et ses montres à complications. Elle s’est dessiné une réputation telle que Jaeger LeCoultre lui commanda pendant de longues années la production directe de chronographes finis. 

Numa Emile Descombes et Ulysse Georges Perret fondent leur marque en janvier 1894 dans la ville Jurassienne du Locle dont ils sont originaires. La manufacture Locloise s’intéresse particulièrement à la construction de chronographes dès les années 1930 avec des pièces comme le Compur et l’Aéro-Compax. Mais il faut attendre 1943 pour voir l’apparition d’une de ses montres les plus emblématiques : le Tri-Compax, que nous vous présentons aujourd’hui. 

LE TRI-COMPAX ENTRE ÉLÉGANCE ET COMPLEXITÉ

Le Tri-Compax est ce que l’on appelle un chronographe triple quantième astronomique, c’est-à-dire un chronographe 3 compteurs auquel est associé les jours, les mois, les dates et la phase de lune. En l’espèce, ce modèle date de 1955 et a pour particularité d’être dit « Waterproof » grâce à son fond vissé et à ses poussoirs pompes. 

 Le mouvement, dit « deux couleurs », est mécanique à remontage manuel avec commande du chronographe par roue à colonnes. Il est équipé du calibre 281. Fiable et robuste, c’est, avec le 285, un des deux calibres desquels découlent tous les autres calibres d’Universal Genève. 

LE TRI-COMPAX : UNE PIÈCE DE COLLECTION

Ce chronographe est considéré comme le plus compliqué, d’où son surnom de « Glorieux ». Il constitue la réponse parfaite au Killy de Rolex, au chronographe Valjoux 72C ou 88 et aux chronographes quantième perpétuel Ref. 1518 ou Ref. 2499 de Patek Philippe. 

C’est une montre rare, icône de l’histoire horlogère. Voilà la synthèse parfaite d’une montre à complications, très bien équilibrée, comprenant des informations à la fois lisibles et utiles.

Romain Réa