Daytona : du mouvement mécanique au mouvement automatique

Publié le 20 juin 2019

Naissance du calibre 11

« Année 69, année é… », non ! Nous ne plagierons pas Gainsbourg ! Mais il est vrai que 1969, au-delà des changements sociaux et culturels si bien connus, marque un tournant dans l’histoire de l’horlogerie. C’est à cette époque qu’apparaît le mouvement automatique pour chronographe. Une recherche de longue haleine qui a mobilisé les ressources de pas moins de quatre manufactures : Heuer, Breitling, Büren et Hamilton. Ces efforts combinés donnèrent naissance au calibre 11 qui équipa la Monaco d’Heuer, premier chronographe automatique à microrotor. En parallèle, Zenith présente le 1er mars de la même année, le premier chronographe automatique à rotor central.

L’origine du Daytona

Pour Rolex ce fut une avancée plus complexe. L’aventure des chronographes Rolex commence avec les Antimagnétiques, apparus à la fin des années 1930, une période de recherche pour les manufactures. Ils sont mécaniques à remontage manuel et non étanches. La référence 6238 clôt cette première étape et ouvre la voie à la production des premiers Daytona en 1963. Cette référence précurseur est appelée « Pre-Daytona ». 

Rolex lance la production de son chronographe emblématique, le Daytona, du nom du célèbre circuit de course de Daytona Beach en Floride, avec comme première référence le 6239. Ils sont pourvus d’un mouvement mécanique manuel Valjoux 72B. Les modèles se succèdent tels que le 6263 produit de 1969 à 1988. Sur notre modèle vous pouvez noter que pour permettre une meilleure lisibilité, la manufacture respecte un contraste entre le cadran, en l’occurrence noir, et les compteurs, ici argent. Le cadran est dit « Big red » en raison de l’écriture rouge surmontant le compteur à 6h.

Les premiers mouvements automatiques pour Daytona

Toujours à la recherche d’un mouvement automatique, la manufacture à la couronne fait appel à Zenith. Ainsi, il faut attendre la référence 16520, née en 1988, pour que les Daytona adoptent un mouvement automatique « Zenith El Primero ». Ce-dernier est de 36 000 oscillations par heure, le double du calibre 11, lui conférant ainsi une régularité et une exactitude remarquables. Bien entendu, ce mouvement était nécessairement réadapté au Daytona (sans date).

L’histoire se conclue quand Rolex, pour la première fois, met au point un mouvement automatique entièrement réalisé et signé Rolex pour ses Daytona : le calibre 4130, résultat de plus de 10 ans d’expérimentations. C’est la naissance de la référence 116520 présentée pour la première fois à la Basel World Fair en 2000.

1969-2019 … 50 ans que le mouvement automatique pour chronographe est né. On ne pouvait pas passer à côté et ne pas vous en parler !

Romain Réa